> FAQs > Méthanisation > Quels sont les produits et sous-produits de la méthanisation?
Les produits et sous-produits de la méthanisation des déchets ménagers et assimilés sont classés en 3 phases principales :
Les composants du biogaz issu de la méthanisation d’ordures ménagères sont de natures diverses:
- le CO2 à des teneurs comprises entre 25 et 45 %. CH4 et CO2 composent à eux seuls 99 % du biogaz,
- de l’eau à saturation,
- et enfin, des éléments traces notamment, de l’hydrogène sulfuré (H2S) à des teneurs comprises entre 300 à 5000 mg/m3 et de l’ammoniac (NH3)
Le pouvoir calorifique du biogaz produit par méthanisation industrielle des déchets issus des ménages est de 20-25 MJ/m3, soit 5,8 kWh/Nm3.
On distingue 2 groupes de composés solides :
- Les refus solides extraits lors de la phase de préparation des déchets, avant la méthanisation stricto sensu. La quantité et la qualité des ces refus sont variables. Ils peuvent représenter entre 10 et 20 % du tonnage dans le cas des déchets de type FFOM (Fraction Fermentescible des Ordures Ménagères) issu de tri à la source, mais peuvent atteindre 50 % en cas de tri mécanisé des ordures ménagères brutes.
- Le « compost » qui est obtenu après une phase de traitement par compostage du « digestat », issu de la méthanisation. Le « digestat » est un produit humide et riche en matière organique. Après un post-traitement visant à compléter sa dégradation et à l’hygiéniser (processus de maturation), on obtient un compost stabilisé.
Un « compost » directement valorisable peut aussi être obtenu en sortie du méthanisation.
Le compost peut représenter jusqu’à 35 % en poids du tonnage de déchets admis en entrée de méthanisation.
En fonction de l’humidité des déchets admis, du type de process en méthanisation et éventuellement en compostage s’il est mis en œuvre, les volumes de rejets liquides sont compris entre 0 et 20 % du tonnage admis en traitement.
Sa valorisation n’est pas systématique et dépend de la règlementation en vigueur et des débouchés locaux. Ainsi, selon la localisation et le fonctionnement de l’unité, le traitement obligatoire de ces effluents liquides peut devenir une contrainte forte s’ils ne peuvent être recyclés sur place.
(Source: TSM, Vade-Mecum du porteur de projet de méthanisation des déchets des collectivités, TSM N° 4-2006)